Le projet est tout d’abord né d’une rencontre. Celle de Lucile explorant les possibles futurs artistiques et agricoles de La Lande avec Cedric cherchant où reconstituer un cœur d’activisme au soutien des communautés libres et forêts nourricières. De la richesse des différences et de la puissance des complémentarités, une convergence se dessinait rapidement dans l’air.
Au croisement des chemins, tous les potentiels étaient réunis afin d’envisager la matérialisation d’une période expérimentale dans une petite ferme disponible dans les environs pour 3 ans: Peyzé. Tester et exercer ses valeurs, motivations et idées, permettre à d’autres de venir partager leurs savoirs, faire surgir de ce territoire les horizons du passé et du futurs.
A l’origine, un sillon est la bande de terre dont la largeur correspond à la portée de son jet de graines. C’est une trace, un geste ancien. Par dérive sémantique, on assimile le sillon à la rainure creusée dans un champ afin d’accueillir les graines à semer.
Il illustre notre capacité de propager une culture à l’échelle locale. Ce terme nous montre aussi comment le sens des mots change avec les époques et les pratiques. Il nous invite à creuser nos méninges afin de garder vivantes nos mémoires et transmissions.
Nous avons décidé de démarrer ce projet en tant que groupe informel, qui évoluera peut-être vers un collectif organisé voire une association. Dès maintenant, nous pouvons partager le fruit de ces énergies au fur et à mesure de l’évolution propre du projet : si l'on sème une culture sur toute la largeur du territoire, il est un seul sillon.
J’ai passé mon enfance dans notre ferme familiale de La Lande, juste à côté de Peyzé ce qui me relie à cette terre et à ces histoires. Je m’intéresse au monde rural et à ses enjeux, j’y vois une source d’inspiration et de possibles, des “manières d’être vivant” (Baptiste Morizot).
Ce qui m’intéresse tout particulièrement c’est essayer de relier avec des dynamiques collectives l’agriculture, l’artisanat et l’art contemporain.
Je m'apprête à finir un Master aux Beaux Arts durant lequel je questionne les processus de passation d’une terre / passation de ses récits. L’art comme moyen de transmettre des mémoires partagées.
Ma pratique s’oriente principalement vers l’installation textile, notamment le feutrage de la laine, la performance et la peinture. Au cours de divers voyages et formations, j’ai étudié des formes variées de projets en collectif et d’écovillages que j’ai envie de partager.
“La théorie c’est bien, surtout quand c’est pratique!”
Profil atypique et militant de tous les jours, je suis un “grand voyageur” passionné par l’action terrain et les savoirs communautaires. Fondateur de “communautés de pratique” libres et autogérées, j’ai aussi été ingénieur, manager international, diplomate et même … cosmonaute de test!
Des années d'expériences intenses, de conférences et d’approfondissements théoriques m’ont rodé en vision stratégique et mise en oeuvre de solutions concrètes. J’aime aider des projets tournés vers le “bien commun”, des collectifs engagés et des réseaux alternatifs en France ou à l’étranger.
La réappropriation des terres par des projets collectifs d'intérêt général me passionne. Et particulièrement la création de communautés libres qui peuvent devenir les gardiens-protecteurs de forêts nourricières et rétablir des “Communs”.
Mes projets actuels concernent la création d’écolieux résilients avec «Permaculture villageoise» ou Sillon, et la pensée pacifiste à travers le militantisme ainsi que la méditation à deux avec le Freechi.